vendredi 15 août 2014

Merci de m'avoir reçu hier

Tu avais raison : ma mère croyait que je ne viendrais pas aujourd’hui.

Crois moi, je t’en prie : hier matin, non, je n’ai pas appelé volontairement juste avant que tu arrives ; pour que ma mère te parle de ce coup de fil. La vérité, c’est que j’ai volontairement appelé avant que tu arrives, pour ne pas appeler quand tu serais là.

Après mon re-réveil, ce que je me suis dépêché de faire, c’est de publier le post que j’ai publié sur le rêve que j’avais fait cette nuit-là. J’ai appelé dans a foulée du post, et c’est vrai que mon état terrible.
Je n’ai démarré mon traitement qu’après (en revanche quand je suis passé chez toi, là j’étais bien gavé de Seresta !).

Cela m’a fait du bien de te voir. Je me suis senti apaiser quand je suis arrivé à Neuville. Effet aussi du Seresta ? Effet du Seresta et de t’avoir vu ? Je ne saurais dire.

Je compatis pour E. ; et si, notamment aujourd’hui ou demain ou n’importe quand, tu as besoin de quoi que ce soit par rapport à cela, n’hésites pas à faire appel à moi. Je ne te dis pas cela en guise de « monnaie d’échange vis à vis d’une attente de retour de ton amour ». Non, ce n’est pas cela, cela n’est pas le sujet. Simplement, j’aime E. , j’aime cette gosse , j’aime ta gosse. C’est tout, et si je peux faire quoi que ce soit pour elle, je serais heureux de le faire.

Hier, j’ai crois que j’ai un peu mieux pris la mesure de ce que tu subis à travers mes messages. A travers eux, ma volonté n’a jamais été de te faire du mal ; mais de te donner à voir le mal que je ressens dans l’espoir que tu trouves le moyen d’apaiser, d’une manière ou d’une autre, mes douleurs. C’est sans doute idiot, et comme tu dis, ça tourne en rond.

Notre échange m’a fait du bien. J’ai l’impression de mieux voir mes erreurs selon ta perception. De mieux comprendre en quoi je me suis planté. De ne pas avoir perçu les choses qui étaient les prioritaires, les primordiales pour toi. De ne pas avoir réussi avant ta décision de rupture à te faire sentir à quel point mon amour pour toi était immense (et l’es toujours !). De ne pas avoir réussi avant ta décision de rupture à quel point à force de te faire trébucher dans des émotions, et collectionner des cicatrices, ton amour pour moi s’effriter.

Je te l’ai dit et le redis : l’essentiel de ce qui m’a porté depuis juin 2012, et plus encore depuis février 2013 est la conjugaison de la manière conne dont j’ai cherché à préserver mes enfants et de mon ambition de vie commune avec toi, et à travers toi, avec K. et E. Mais j’ai tout fait à l’envers ; j’ai tout raté sur ces sujets jusqu’à présent, et je me suis épuisé (au sens propre dans des combats perdus d’avance).
J’ai perdu ton amour. J’ai laminé ta confiance en moi. J’ai ravagé ta croyance en « nous ».

Tu ne ressens pas aujourd’hui ton amour en moi comme pouvant renaitre de ces cendres, ta confiance en moi comme pouvant se reconstruire, ta croyance en « nous » comme pouvant éclore à nouveau.
Je te l’ai dit et je te le redis, moi j’y crois encore. J’y crois encore parce qu’au plus profond de mon être dans ce « nous » je vois d’immenses possibilités de bonheur, pour « nous » deux, pour toi, pour moi, aussi pour K. et E., pour « nous quatre ».

Mais je ne peux pas t’imposer cette vision, aussi noble, aussi pur, aussi belle, aussi juste soit-elle, parce cette vision ne fait le poids face au besoin de ta liberté de choix, face à tes ressentis actuels, aussi erronés que je puisse ressentir ton choix, aussi tristes que je puisse considérer tes ressentis actuels.

Tu m’as dit juste avant que je parte hier au soir que tu pensais que je me serais « recaser », ou un truc un peu comme ça, avant que, c’est ce que j’ai eu l’impression d’entendre dire à travers d’autres mots, « tu ne revois dans notre « nous » d’immenses possibilités de bonheur »

Je me dis qu’il y a deux manières possibles de lire cela. Soit que tu me disais que tu ne reverras JAMAIS dans notre « nous » d’immenses possibilités de bonheur. Soit que tu me disais que tu ne pensais pas que mon amour pour toi soit assez fort pour attendre assez longtemps cet éventuel jour futur où tu pourrais revoir dans notre « nous » d’immenses possibilités de bonheur.

Je veux croire que c’est cette seconde chose là que tu voulais dire. Et je peux t’assurer que mon amour pour toi et mon aspiration à toutes les choses dont nous avons pu rêver ensemble (comme les dissocier !) est assez immense pour me donner la force de guérir, et de faire ce qu’il faut pour rendre cela possible, et de tenter doucement, aussi longtemps qu’il le faudra de regagner ton amour.

Je voudrais pouvoir continuer de dire à K. et E. combien je les aime, et combien ils me manquent. J’aimerais aussi pouvoir leur dire que je ne te considère pas coupable de ne plus m’aimer aujourd’hui. Que j’ai ma part, une immense part de responsabilité dans cela à travers tout ce que je n’ai pas su faire, tout ce que je n’ai pas su voir, tout ce que je n’ai pas su comprendre.

Vous allez partir en vacances demain. J’aimerais partir avec toi avec vous là-bas. Comme dans mon rêve, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit de n’importe quels jours, si un « miracle » changerait tes ressentis, te faisait avoir à nouveau envie de moi à tes cotés là-bas, n’hésites pas à m’appeler. J’accourrais aussitôt.

Je t’aimer Je t’embrasse de tout mon être.

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