J'ai pas fait exprès il y a juste quelques minutes de passer par ta rue en redescendant de la Maison de retraite juste à l'instant où tu te garais, où vous descendiez de voiture.
Si je m'étais rendu compte, je ne serais pas passer par là.
Je te le jure. Crois moi ; je te le jure.
Je ne l'aurais pas fait, ne serait-ce que pour la douleur que cela m'a fait de vous apercevoir ainsi, toi, et K. K. était de dos en train de rentrer dans l'immeuble. Toi, la tête et le visage plongé dans ta voiture, portière arrière gauche.
Je n'ai pas vu votre visage. Je n'ai pas croisé ton regard. Cela vaut mieux. Si tu m'as vu, tu as du me transpercer du regard. Voir cela aurait été pire ; aussi terrible, voir plus, que le jour où tu m'as adressé un doigt d'honneur.
Si tu m'as vu et que tu m'en veux, pardonnes moi, stp. Ce n'était une provocation. Je te le jure. Crois moi ; je te le jure.
Pourquoi je passe par là, parfois, je ne saurais le dire exactement. Je sais juste que ce n'est pas par provocation, consciente. Je te le jure.
Demain matin ma mère va passer une échographie à l’hôpital de T.. RDV annoncé par son médecin ce vendredi, à 21h30. J'ai peur. J'ai peur du résultat. Si c'est la suite du début de la fin -- je me souviens en substance de tes mots "la Maison de retraite, c'est l'antichambre de la mort" - je t’appellerai, ou je t'écrirai, pour te demander d'accepter de passer la voir. C'est peut-être idiot, ou fou, ou tout ce que tu veux ; mais l'idée qu'elle puisse mourir sans jamais t'avoir revu me rempli de désolation.
Je ne voulais pas écrire à propos de cela ici avant de.... savoir. Mais, là, j'ai pas pu retenir.
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