mercredi 2 décembre 2015

Demain matin tu iras... (maj)

Demain matin tu iras chez ma mère, comme d'habitude.
Et vous ne parlerez pas de moi, comme d'habitude.
Sujet tabou.

J'imagine que quand tu vas, ou es, ou repart de chez ma mère, il y a toujours  au moins un instant, dont j'ignore la durée, où tu penses à moi.
Quelle durée, cet instant, ces instants ou ce moment ? Je n'en sais rien, comme d'habitude.
En quel(s) terme(s) penseras-tu à moi demain matin ? Je n'en sais rien, non plus, comme d'habitude, comme depuis des lustres. Tellement peu de choses transpirent à travers tes murs de silence et de rejets de tout échange....

Et comme d'habitude depuis je ne sais plus combien de temps, demain matin quand j'y penserai, je me sentirai jaloux que tu puisses voir ma mère (Certes, c'est pour le boulot !), et moi, jamais tes enfants, jamais K. et E .Idiot et illégitime, peut-être, comme sensation. Comme d'habitude. Peut-être. Surement, puisque...

Pour autant, un fait est là : comme je m'y étais engagé du temps où tu me disais des mots d'amour, j'ai profondément respecté ta relation avec ma mère.  De l'autre coté - mais c'est vrai que tu peux dire que tu m'avais mis en garde et que je n'avais qu'à te croire ! - tu as fait barrage entre moi et tes enfants.  Du fait de mes comportements après ta décision de rupture, m'a un jour écrit ta sœur, en substance. Quand je pense à cela, je ne peux m’empêcher de penser aussi à tes mises en garde, bien antérieures à ta décision de rupture, et de me demander quel est le poids là-dedans de tes peurs intérieurs quant au maintien d'une relation entre des enfants et un "ex" de leur mère, quelque soit ce dernier ?

Comme d'habitude, je le crains,  tu ne prendras pas les cadeaux de l'an dernier, ni celui pour K., ni celui pour E., ni celui que j'avais pris pour toi, dans un mouvement de  clin d’œil, qui me semblait être gage de volonté d'apaisement. Confiant dans ton sens de l'humour et d'un autre trait de toi sur lequel je n'arrive pas à poser un mot. Mauvaise habitude.

Comme d'habitude, , je le crains,  tu ne prendras pas les cadeaux de l'an dernier, ni même celui pour L. J'ai tout reposé sur le bureau de la chambre que tu sais. Si seulement....

Si seulement tu acceptais de n'ouvrir, ne serait-ce qu'une brèche, dans les remparts que tu as érigé.

Si seulement.... Si seulement....

Quoi qu'il en soit, bonne nuit à toi, beaux rêves à K. et E. etc. etc. etc.


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