dimanche 29 juin 2014

Mur de glace (ou de béton)




Je repense à ta froideur (je ne trouve pas d'autre mot, même si celui est imparfait pour exprimer ce que je cherche à exprimer)  lors de nos derniers échanges téléphoniques

J’en ai déjà un peu parlé. Ta "froideur" lors de nos derniers coups de fils, m’a été, et reste en moi ,extrêmement  douloureuse. Je me suis retrouvé dans l’impossibilité totale de percevoir quelques émotions de ton coté, hormis de sentir ton agacement de m’avoir au téléphone, et, tantôt ton imperméabilité à, tantôt  ton rejet de, tout ce que je pouvais être en train de te dire. Il est vrai que j’ai pu dire des choses de mauvaise manière.

Qu’est-ce qui a fait cette "froideur" ?  Indifférence totale de ta part à mon égard, comme on se montre indifférent aux parfaits étrangers à nos vies ? Je ne peux le croire ; je ne te reconnais pas là-dedans !

Alors, je pense à une possible volonté, peut-être inconsciente, de te protéger. Un peu comme si tu avais érigé un mur de glace (ou de béton) entre toi et moi. Pour quoi faire ? Par peur ? Par peur de quoi ?

Je t’ai déjà vu en colère contre K. ou E. Tu peux être explosive, même avoir la main leste.

Je t’en prie : laisses s’exprimer pleinement, exprime pleinement, à travers des mots, des cris - et même des coups si cela peut te soulager ! - toutes les colères, toutes les rancœurs que tu éprouves à mon égard. Je n'ai pas vu quand tu as fait, sinon un peu comme si tout allait bien, en tout cas, comme si cela n'allait pas franchement mal. Je n'ai pas vu grossir insidieusement toutes ces petites choses qui, passé l'enchantement des premiers temps, ont pris de plus en plus de place et ont grignotée la trame de notre relation. Le "désamour" est sournois.
 
Et dire qu'on s'était juré, il me semble, de toujours se dire ce qu'on n'aime pas ou moins chez l'autre !

Dis moi tout ça ! Sans cruauté ; mais crûment. Cela me sera salutaire pour sortir de cette nuit opaque dans laquelle je suis noyé. Cela aussi je le crois profondément, te sera salutaire. Je pense que tu as ruminé, ravalé tes douleurs, bien trop longtemps.  Je t’en prie, fait jaillir les choses !

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