mercredi 7 mars 2018

Je ne veux pas de Macon Heights !




J’aimerais bien que tu regardes l’épisode 3: "Le banlieusard" de la série Philip K. Dick’s Electric Dreams.
J’aimerais bien que tu regardes cela. Si quelque part en toi tu aimerais attraper quelque clef permettant de comprendre ce qui fait en moi que j'en suis là où j’en suis aujourd’hui, après bientôt quatre ans, tu te débrouilleras pour trouver un moyen de voir ça. Je n'en doute pas si quelque part en toi tu aimerais attraper quelque clef pour comprendre (prendre avec...).



Dans les deux cas, gaffe aux virus si tu n’es pas à l’aise avec les chausse-trappes du streaming sur le net !

Fais-toi aider au besoin par quelqu'un, à défaut de me demander à moi en cas de besoin. :-(


En marche pour  Macon Heights.

Le fils du gars est malade. Cela mine la vie de son père et de sa mère. Aller à Macon Heights et céder à son chant efface le fils des vies du gars et de sa femme. Cela tue l’existence du fils en quelque sorte. Le gars se sent alors mieux, jusqu’à ce qu’il comprenne « le tour de passe-passe ».
Me concernant, «guérir », comme vous dites, ce n’est pas juste accepter profondément ta décision de rupture et la barrière que tu as érigé entre moi et tes enfants. Peu ou prou, vous percevez tous la situation ainsi. Et pourtant….
 « Tourner la page », « changer de livre », comme vous dites, exigent bien plus que simplement accepter ta décision de rupture et la barrière que tu as érigé entre moi et tes enfants : comment « tourner la page », changer de livre » sans tuer en moi, et l’amour que je continue d’éprouver à ton égard, et l’affection que je porte à tes enfants ?
Que reste-t-il en toi de l’amour que tu as porté autrefois au père de tes enfants ?
Comment « tourner la page », changer de livre » sans tuer en soi l’amour ressenti ? Comment faire le deuil d’une histoire d’amour avec des vivants sans mourir ou tuer l’amour que l’on ressent ? Impossible d’échapper à cela, n’est-ce pas !  Ou expliques-moi ; je suis preneur de la solution. Mais personne pour l’heure n’a réussi à me faire, ne serait-ce qu’entrevoir, le chemin qui y conduit. J’essaie pourtant sincèrement de ne pas être aveugle à cela.
Tuer en moi ce que je ressens à ton égard, ainsi que ce que j’éprouve par rapport à tes enfants, ce serait tuer, sinon un bout du meilleur de moi-même, pour le moins, l’une des plus belles expressions, la plus belle incarnation peut-être, de ce qu’il y a de plus blablabla (ethno) en moi, de ce que, au moment de ma mort, je serais sans doute le plus content d’avoir été capable !!
Comment réussir cela, comment réussir à me résoudre à une telle trahison à l’égard de moi-même, à l’égard de l’amour ? L’amour qui me semble être ce qu’il y a de plus vertigineux, de plus bouleversant, de plus étonnant, aussi, dans la vie. L’amour qui me semble être la plus grande richesse affective de la vie, humaine, à minima (la tendresse étant pour sa part le bien affectif le plus précieux, car sans tendresse….).
Depuis bientôt  quatre ans, je n’y arrive pas. Quelque chose en moi, quelque part en moi, fait manifestement que je m’y refuse.
Le gars finalement renonce à tuer l’existence de son fils « au nom de l’amour », en dépit de toutes les douleurs que celle-ci lui occasionne.
Au nom de l’amour, il « juge » que cela vaut plus le coup de vivre avec cette existence, ces douleurs et cet amour que de vivre sans . Il tourne le dos à Macon Heights. Mieux : il lui tourne le dos en retrouvant le sourire vrai : il trouve ce qu’il faut pour réussir à sourire à nouveau vrai en acceptant tout de sa réalité : la réalité de l’existence de son fils, la réalité des douleurs que porte en elle cette existence, et la réalité de son amour « malgré que », la réalité de tout l’amour qui va avec cet ensemble « malgré que ».

Spolier in english
https://fathersonholygore.com/2017/10/20/philip-k-dicks-electric-dreams-season-1-episode-3-the-commuter/
En français
https://translate.google.fr/translate?sl=en&tl=fr&js=y&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=https%3A%2F%2Ffathersonholygore.com%2F2017%2F10%2F20%2Fphilip-k-dicks-electric-dreams-season-1-episode-3-the-commuter%2F&edit-text=&act=url

Tout ça pour te dire...

Je ne veux pas de Macon Heights !!! « Au nom de l’amour », je t’aime toujours (et tes enfants, aussi), blablabla. Et cela restera toujours. Jamais, jamais - je le crois profondément, je le ressens profondément - je ne laisserai mes sentiments à ton égard se transformer en rancœur ou quoi que ce soit de ce genre là. Je repense à tout ce que j'ai pu, notamment dans les premiers mois de notre relation, t'entendre exprimer concernant le père de tes enfants. Tu te souviens ? Tu te souviens comme cela me choquait ? Tu te souviens comme je me suis efforcé d'infléchir cela ?

Je sais bien que le seul point commun tangible entre les deux histoires est le fait qu'il y a eu dans les deux cas rupture amoureuse. Mais, c'est pour te dire que jamais, jamais, pour fuir mes douleurs qui te concerne, je ne détruirais l'existence de mes sentiments.  Blablabla. Blablabla.

Me reste à trouver ce qu’il faut que je réussisse à trouver pour réussir à sourire à nouveau vrai en acceptant toute ma réalité, à savoir la coexistence de mon amour indéfectible avec ton désamour, et les conséquences que leurs heurts ont engendrés dans nos relations depuis bientôt 4 ans....

Ce n’est pas encore gagné ! Ce n’est pas encore gagné ! Ce n’est pas encore gagné ! Seule certitude aujourd'hui claire et absolue en moi : je tournerai toujours le dos à la facilité de Macon Heights.

Bonne nuit à toi, S.

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