mardi 2 mars 2021

Au cas où...

Au cas où... le fait que l'on se soit entraperçu dans V. cette fin d'après-midi t'amène par ici, aujourd'hui même. Sait-on jamais ; "je verrais bien !", clin d’œil à tes "on verra bien....". Et de me demander si tu utilises toujours cette expression...
Maintenant que j'y pense : peut-être aussi que je ne verrais rien du tout ! Pour que je voie, même si tu venais lire ce post, encore faudrait-il que tu laisses un commentaire, ce qui m'apparait assez peu probable. Ce serait un sacré événement ! :--)

Ce que j'ai envie de t'exprimer, c'est...

Après tout ce temps, que je sois "en couple", ou pas, ou entre les deux, chaque fois que je t'aperçois, toi à l'extérieur de ta voiture, ou toi dans ta voiture, c'est toujours une émotion très forte qui jaillit en moi. Je ne sais pas exactement à combien de tours /mn, ça grimpe au niveau cardio ; mais, quand c'est toi à extérieur de ta voiture, ça doit bien être un bond instantané du genre de 80/85/90 à plus de 130. Instantanément. Lol ! Quand c'est juste ta voiture que j'aperçois, sans toi dedans ou à coté ; désormais, c'est moins fort. Cela grimpe toujours aussi d'un coup ; mais moins haut. Pour te faire sourire si tu lis ce post : même encore maintenant en Ile de France, quand j’aperçois une Scenic blanche ; je ne peux empêcher mon regard de filer vers sa plaque d'immatriculation. Ce faisant, je me dis que je suis nouille ; mais impossible à refréner comme réflexe

Je n'ai pas su t'aimer comme il aurait fallu que je sache t'aimer pour que nous soyons toujours ensemble aujourd'hui. C'est clair ! Mais il est un truc tout aussi clair : si tu en doutais encore, le jour où tu quitteras ce monde, tu pourras te dire qu'il y a eu sur cette terre au moins une personne qui t'aura aimé "à la folie" (et pas seulement au sens propre du mot ;-) ... : moi.

T'exprimer aussi ceci : à l'occasion des événements de ma vie, il arrive encore aujourd'hui qu'il y un truc ou un autre que j'ai l'impression de mieux "saisir" d'un coup concernant la tournure malheureuse qu'a pris "notre histoire".  La dernière fois, c'était il n'y a vraiment pas longtemps ; ma "nouvelle" amie était venue pour un bout du week-end à N. Les semaines précédentes avaient été émaillées de différentes choses qui m'avaient blessé. Il s'est passé un truc dans la soirée qui m'a "travaillé" toute la nuit. Quand elle est partie, je me suis senti content qu'elle parte ; c'est comme si quelque chose s'était brisée en moi.

Ce type d'expérience de vie ne m'était jamais arrivé, comme ça, sous cette forme-là. Je n'avais jamais ressenti cela, comme ça. J'ai repensé à ce que tu m'avais dit : "trébucher de blessures en blessures, d'émotions négatives en émotions négatives...." Tu te souviens ? C'est sans doute assez pathétique ; mais c'est ainsi : ce n'est guère que depuis là que j’éprouve la sensation de percevoir, et donc de comprendre comment les choses ont pu se jouer en toi dans les derniers temps qui ont précédé ta décision de rupture. Voilà.

Cela dit, j'ai néanmoins décider, il y a encore moins longtemps, de redonner une chance à l'histoire que je vis avec elle.

Puisque je suis là, je vais encore t'exprimer cela, au cas où tu lirais ce post. Depuis début janvier, je me suis retenu d'écrire à K. comme je m'étais promis de le faire quand il aurait l’âge qu'il a. Par je-sais-pas-quoi (mais pas de la peur !) du ridicule. J'ai fini par me dire ces jours-ci que le ridicule ne tuait pas, et que j'allais lui envoyer quelques mots par Messenger. Je vais le faire. Je ne doute pas que tu désapprouves, d'où le fait, puisque je suis en train "de t'écrire" de mentionner cela, qui n'a rien à voir avec le fait de t'avoir aperçu aujourd'hui.

Tu le sais ; mais je vais quand même le redire : j'aimerais bien te revoir, que nous parlions ensemble. Pas dans l'espoir de reconquérir ton cœur : j'ai fini par réussir à vivre avec le fait d'avoir perdu ton amour, par en faire le deuil ; j'ai tellement souffert de ton désamour que je ne me risquerais nullement à cultiver quelque faux espoir que ce soit sur ce registre. Tu n'as pas inquiétude à avoir là-dessus. Important : aucun reproche dans l'évocation de cette souffrance ; juste l'énoncé de ce fait pour dire que je suis "guéri". Pour autant, j'aimerai pouvoir te dire un jour des choses que j'aimerais pouvoir te dire un jour. Tu n'apprendrais sans doute rien, ou pas grand-chose de nouveau ; mais écrire sans te voir, ce n'est pas pareil que te parler en te voyant. Et puis, j'aimerais aussi t'entendre me dire tout ce que tu pourrais avoir envie de me dire !
Voilà, voilà.

Bonne suite de soirée, ou bonne nuit, ou bonne journée (selon le moment où tu pourrais lire ce post, si jamais tu le lis un jour :-) )

P.S. Après avoir publié tout ce qui précède, dans la liste des posts que j'avais publié, "Je ne veux pas de Macon Heights !" m'a sauté aux yeux. Je viens de le relire. A quelques jours près, c'était il y a 3 ans. Mes sensations quand je pense à toi ou à tes enfants sont totalement différentes de celles que j'éprouvais alors. Et je préfère de loin, très, très loin, celles d'aujourd'hui !!! Pour autant, tu vois, je ne renie pas un mot de ce que j'ai écris alors. Pas un seul ! Juste très content - à l'instant, c'est même presque une sorte de plaisir jubilatoire !!! - d'avoir fini par trouver le chemin que je ne trouvais pas alors pour faire le deuil, pour accepter, sans rien oublier, sans ternir quoique que ce soit.

Je ne regrette pas d'être passé par où j'en suis passé pour en arriver là, d'avoir refuser de sacrifier quoi que ce soit, de mes sentiments et de ma conscience de ce que j'avais perdu. Cela valait bien ce que furent mes désespoirs ! Juste dommage que le chemin ait été aussi long, tortueux, et douloureux qu'il l'a été. Et que toi et tes enfants, toi au premier chef, je suppose, vous en ayez subi les conséquences.... Mea culpa.