vendredi 31 décembre 2021

Ce 31 décembre 2021, sur les coups de 2 heures du matin, je me suis réveillé après avoir rêvé de toi et là je repense au 31 décembre 2011

Quelques mots de moi encore aujourd’hui ici. Non pas que j’espère que tu me lises. Je n’espère pas que tu me lises, ou alors pas avant longtemps. Peut-être un jour quand tu seras vielle, ou alors dans les moments où tu apprendras que je suis mort ou que je vais mourir. Et si ce genre de moment-là pouvait ne pas avoir lieu avant quelque chose comme 25 ou 30 ans...cela m’irait pas mal.

J’écris là en t’adressant mes mots en pensées ; il ne me reste que cela comme moyen,  à défaut de communiquer avec toi, au moins de m'exprimer de moa à toa.

Cette nuit donc, j’ai rêvé de toi. Tu étais avec ma mère et d’autres femmes, à une sorte de spectacle. Je ne saurais dire un spectacle quoi. J’y étais aussi, par hasard. Surpris de vous y voir. Heureusement suffisamment loin de vous pour pouvoir me faire discret. Ma mère, ma maman, n’a pas remarqué ma présence. Toi, si. 3Et bien entendu, un peu sur la défensif quand tu m’as vu. Mais présence finalement toléré, vu que je restais à distance, discret.

Nos regards parfois se croisaient subrepticement, en prenant bien garde de ne pas s’arrêter l’un sur l’autre, l’un dans l’autre. J’ai l’impression que j’évitais autant que possible de poser mon regard sur vous, sur toi surtout, pour ne pas te fâcher. Et que toi de ton coté, tu t’assurais que je ne regarde pas trop vers vous, façon "Reste à l'écart !". Ma simple présence dans ton voisinage étant toujours perçu comme une agression...

Tu prenais soin de ma mère, l’aidant à se lever. Toi, aussi aidé d’une copine / d’une de tes amies, ou collègues, ou les deux, je ne sais, qui était avec toi. C’était beau. Ma mère était bien, empreinte de mélancolie ; mais bien et souriante.

A la fin du spectacle, vous avez proposé à ma mère d’aller boire un verre, entre femmes. Ma mère au début ne voulait pas. Vous, toi surtout, avaient trouvé les mots, les gestes, les intonations, les sourires et les rires, à la fois justes et féministes en diable, pour la convaincre. Impression en moi qu’il y avait là à choisir d’aller boire ce verre avec vous, une victoire de sa part sur les soumissions de sa vie.

Je m’en sentais heureux pour elle, et admiratif à ton égard. Je vous vois partir boire ce verre, ou deux, ou trois ; je vous revois comme vous voyez dans ce rêve en route pour une soirée entre femmes.

Tu as eu un regard vers moi, seul moment où nos regards se sont brièvement  arrêté l’un dans l’autre. Tu as esquissé un léger sourire, ce demi-sourire tout empreint de douceur que j’ai toujours adoré chez toi. Je me suis réveillé en vous voyant disparaitre dans la foule, bras dessus, bras dessous, avec ma mère. Il était de mémoire un peu plus de 2 heures du matin. Je me suis réveillé ému.

C’est drôle je trouve que j’ai fait ce rêve cette nuit. Nous sommes le 31 décembre 2021. Et je me souviens du 31 décembre 2011 « comme si c’était hier ».

Ce 31 décembre là, je le passais seul à I.L.M. Toi, tu sortais en boite avec « Dedette » que je ne connaissais pas encore. Nous nous sommes appelés sur les coups de minuit, où un peu après, je ne sais plus exactement. Ce coup de téléphone-là résonne encore en moi. Nous ne nous étions encore jamais embrassé, jamais vu en tête à tête, n’avions encore jamais fait l’amour ensemble. Pour autant c'est cette nuit là, il y a 10 ans aujourd'hui que je me suis senti tombe très, très amoureux de toi.

Sans doute quelque part au fond de moi, même à supposer que je finisse par rencontrer une nouvelle âme sœur avec qui ça marchera accroc pour la vie. Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir rembobiner le film !

C'est ainsi blablabal : je m’en veux toujours terriblement de toutes les erreurs que j’ai commises, les choses que je n’ai pas su faire, les peurs idiotes que j’ai eu, les croyances stupides que j’ai eu. Et pire que tout, les attentions que je n’ai pas su avoir à ton égard alors que je me croyais plein d’attention ! Le plus con, c'est qu'aujourd'hui je saurais être tout ce que tu avais aimé en moi, sans commettre les mêmes erreurs, débarrassé de mes démons d'alors. Mais tu ne veux plus de moi depuis des années.

T. va finir cette année ses études de véto. En lot de consolation, je me dis que si peut-être j’avais mieux pensé à nous deux, alors peut-être aurait-elle moins bien réussi sur ce registre des études. Mais je suis bien loin d’en être persuadé ! Mais il est des moments où je me raccroche à cela pour me dire qu'au moins quelqu'un y a gagné quelque chose. Même si la vérité c'est que j’ai vraiment été trop con.

Le 31 décembre 2011, j’étais seul à I.L.M. Ce 31 décembre 2021, je suis à N. avec mon petit frère. Et je me demande où tu es toi. Ce que tu fais, ce que tu t’apprêtes à faire. Et si tu auras une pensée pour le 31 décembre 2011, une pensée pour moi, une pensée pour notre histoire d’amour échouée.

C'est idiot, je sais. Aussi idiot que de ne pas avoir su cultiver ton amour.

mardi 2 mars 2021

Au cas où...

Au cas où... le fait que l'on se soit entraperçu dans V. cette fin d'après-midi t'amène par ici, aujourd'hui même. Sait-on jamais ; "je verrais bien !", clin d’œil à tes "on verra bien....". Et de me demander si tu utilises toujours cette expression...
Maintenant que j'y pense : peut-être aussi que je ne verrais rien du tout ! Pour que je voie, même si tu venais lire ce post, encore faudrait-il que tu laisses un commentaire, ce qui m'apparait assez peu probable. Ce serait un sacré événement ! :--)

Ce que j'ai envie de t'exprimer, c'est...

Après tout ce temps, que je sois "en couple", ou pas, ou entre les deux, chaque fois que je t'aperçois, toi à l'extérieur de ta voiture, ou toi dans ta voiture, c'est toujours une émotion très forte qui jaillit en moi. Je ne sais pas exactement à combien de tours /mn, ça grimpe au niveau cardio ; mais, quand c'est toi à extérieur de ta voiture, ça doit bien être un bond instantané du genre de 80/85/90 à plus de 130. Instantanément. Lol ! Quand c'est juste ta voiture que j'aperçois, sans toi dedans ou à coté ; désormais, c'est moins fort. Cela grimpe toujours aussi d'un coup ; mais moins haut. Pour te faire sourire si tu lis ce post : même encore maintenant en Ile de France, quand j’aperçois une Scenic blanche ; je ne peux empêcher mon regard de filer vers sa plaque d'immatriculation. Ce faisant, je me dis que je suis nouille ; mais impossible à refréner comme réflexe

Je n'ai pas su t'aimer comme il aurait fallu que je sache t'aimer pour que nous soyons toujours ensemble aujourd'hui. C'est clair ! Mais il est un truc tout aussi clair : si tu en doutais encore, le jour où tu quitteras ce monde, tu pourras te dire qu'il y a eu sur cette terre au moins une personne qui t'aura aimé "à la folie" (et pas seulement au sens propre du mot ;-) ... : moi.

T'exprimer aussi ceci : à l'occasion des événements de ma vie, il arrive encore aujourd'hui qu'il y un truc ou un autre que j'ai l'impression de mieux "saisir" d'un coup concernant la tournure malheureuse qu'a pris "notre histoire".  La dernière fois, c'était il n'y a vraiment pas longtemps ; ma "nouvelle" amie était venue pour un bout du week-end à N. Les semaines précédentes avaient été émaillées de différentes choses qui m'avaient blessé. Il s'est passé un truc dans la soirée qui m'a "travaillé" toute la nuit. Quand elle est partie, je me suis senti content qu'elle parte ; c'est comme si quelque chose s'était brisée en moi.

Ce type d'expérience de vie ne m'était jamais arrivé, comme ça, sous cette forme-là. Je n'avais jamais ressenti cela, comme ça. J'ai repensé à ce que tu m'avais dit : "trébucher de blessures en blessures, d'émotions négatives en émotions négatives...." Tu te souviens ? C'est sans doute assez pathétique ; mais c'est ainsi : ce n'est guère que depuis là que j’éprouve la sensation de percevoir, et donc de comprendre comment les choses ont pu se jouer en toi dans les derniers temps qui ont précédé ta décision de rupture. Voilà.

Cela dit, j'ai néanmoins décider, il y a encore moins longtemps, de redonner une chance à l'histoire que je vis avec elle.

Puisque je suis là, je vais encore t'exprimer cela, au cas où tu lirais ce post. Depuis début janvier, je me suis retenu d'écrire à K. comme je m'étais promis de le faire quand il aurait l’âge qu'il a. Par je-sais-pas-quoi (mais pas de la peur !) du ridicule. J'ai fini par me dire ces jours-ci que le ridicule ne tuait pas, et que j'allais lui envoyer quelques mots par Messenger. Je vais le faire. Je ne doute pas que tu désapprouves, d'où le fait, puisque je suis en train "de t'écrire" de mentionner cela, qui n'a rien à voir avec le fait de t'avoir aperçu aujourd'hui.

Tu le sais ; mais je vais quand même le redire : j'aimerais bien te revoir, que nous parlions ensemble. Pas dans l'espoir de reconquérir ton cœur : j'ai fini par réussir à vivre avec le fait d'avoir perdu ton amour, par en faire le deuil ; j'ai tellement souffert de ton désamour que je ne me risquerais nullement à cultiver quelque faux espoir que ce soit sur ce registre. Tu n'as pas inquiétude à avoir là-dessus. Important : aucun reproche dans l'évocation de cette souffrance ; juste l'énoncé de ce fait pour dire que je suis "guéri". Pour autant, j'aimerai pouvoir te dire un jour des choses que j'aimerais pouvoir te dire un jour. Tu n'apprendrais sans doute rien, ou pas grand-chose de nouveau ; mais écrire sans te voir, ce n'est pas pareil que te parler en te voyant. Et puis, j'aimerais aussi t'entendre me dire tout ce que tu pourrais avoir envie de me dire !
Voilà, voilà.

Bonne suite de soirée, ou bonne nuit, ou bonne journée (selon le moment où tu pourrais lire ce post, si jamais tu le lis un jour :-) )

P.S. Après avoir publié tout ce qui précède, dans la liste des posts que j'avais publié, "Je ne veux pas de Macon Heights !" m'a sauté aux yeux. Je viens de le relire. A quelques jours près, c'était il y a 3 ans. Mes sensations quand je pense à toi ou à tes enfants sont totalement différentes de celles que j'éprouvais alors. Et je préfère de loin, très, très loin, celles d'aujourd'hui !!! Pour autant, tu vois, je ne renie pas un mot de ce que j'ai écris alors. Pas un seul ! Juste très content - à l'instant, c'est même presque une sorte de plaisir jubilatoire !!! - d'avoir fini par trouver le chemin que je ne trouvais pas alors pour faire le deuil, pour accepter, sans rien oublier, sans ternir quoique que ce soit.

Je ne regrette pas d'être passé par où j'en suis passé pour en arriver là, d'avoir refuser de sacrifier quoi que ce soit, de mes sentiments et de ma conscience de ce que j'avais perdu. Cela valait bien ce que furent mes désespoirs ! Juste dommage que le chemin ait été aussi long, tortueux, et douloureux qu'il l'a été. Et que toi et tes enfants, toi au premier chef, je suppose, vous en ayez subi les conséquences.... Mea culpa.